S'impliquer dans une organisation éco-responsable

COMPO'PLUME

Fabriquer des meubles à partir de volants de badminton ? C’est possible !

Compo'plume est une initiative de la région nantaise qui collecte et réutilise les volants de badminton normalement destinés à la poubelle.

La structure en utilise toutes les composantes pour en faire un composite destiné à fabriquer différentes pièces d’ameublement. 

L’initiative part d’un constat : les clubs affiliés FFBad ont une consommation annuelle estimée entre 400 000 et 450 000 tubes de volants (soit entre 24 et 27 tonnes), dont la grande majorité finit incinérée…

Les deux composants principaux d’un volant de badminton dit « plume », à savoir le bouchon en liège et les plumes (d’oie ou de canard) sont des matériaux naturels intéressants techniquement.

Le liège est léger, ignifuge, flexible, résistant aux chocs et un bon isolant acoustique et thermique. La plume est légère, fibreuse et hydrophobe. Dans une logique de surcyclage (ou upcycling), les volants sont broyés puis intégrés dans une résine et ces deux atouts permettent de proposer un produit composite qui donnera des pièces d’aspects tels que des plateaux d’ameublement haut de gamme pour des tables basses ou des guéridons. 

FIGHT FOR DIGNITY

Les initiatives à impacts positifs pour l’environnement ne doivent pas se limiter à la réduction des déchets.

Fight For Dignity est une association avec pour mission de redonner confiance aux femmes victimes de violences et les aider à se réapproprier leurs corps via la pratique du karaté.

Après une première expérience en Afghanistan, l’action de Fight For Dignity commence en République Démocratique du Congo (RDC) en 2019. Elle se poursuit en France à la Maison des Femmes de Saint-Denis en y accompagnant les femmes à la pratique du karaté.

Quant aux kimonos usés, ils sont upcyclés en sacs et autres accessoires comme des trousses de toilette grâce à un partenariat avec Bilum.

SOÖRUZ

Soöruz est depuis plusieurs années à la recherche d’une combinaison de surf éco-responsable et biosourcée…

Il s’agit du premier néoprène haute performance à intégrer de la poudre de coquille d’huitres. L’objectif : remplacer le calcaire de type limestone habituellement utilisé par une poudre naturelle et renouvelable.

Soöruz fait également appel au recyclage dans son projet. Les combinaisons sont en effet fabriquées à partir de pneu recyclé, de nylon recyclé et de polyester recyclé (provenant de bouteilles plastiques).

Qu’est-ce que l’éco-conception?

Ce sont des méthodes de conception et de production permettant de diminuer les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service sur tout son cycle de vie. Le but ? Limiter ainsi les déchets et réduire les ressources avant l’étape de fabrication.

Pour rester au bord des vagues, une autre initiative positive est celle de ReSurf qui permet le recyclage de planches de surf. Partant du constat que 100 000 planches en polystyrène expansé finissent en décharge chaque année dans le monde, ReSurf a souhaité trouver un moyen de les recycler. Une fois collectées, les planches sont délaminées puis broyées. Avec le polystyrène recyclé sont fabriqués des pains de mousse servant à fabriquer de nouvelles planches de surf, paddles et bodyboards. Un cercle vertueux.

YOGAMATATA

Un exemple de l’usage du liège dans le sport : les tapis de yoga. Comme ceux de la marque Yogamatata, qui propose des accessoires de yoga de haute performance, respectueux de l’environnement, de la santé et des humains qui les fabriquent.

Le liège provient de forêts gérées durablement au Portugal, plus précisément du chêne-liège qui ne pousse que dans le bassin méditerranéen. Sa récolte n’entraîne aucun abattage d’arbre. Leur logistique a également été pensée pour limiter les déchets ; les emballages plastiques qui entourent habituellement les tapis de yoga du commerce ont été remplacés par des liens textiles upcyclés, ainsi que du papier ensemencé de graines de fleurs des champs.

Qu’est-ce qu’un matériau biosourcé ?

C'est un matériau dont une partie ou la totalité est constituée de matière d’origine biologique (issue du bois et dérivés, de l’agriculture comme le chanvre ou la paille ou encore des animaux comme la laine). Un matériau biosourcé est aussi souvent synonyme « d’éco matériau », c’est-à-dire ayant une faible empreinte écologique et peu polluant. Il peut aussi être un matériau local et donc disponible avec une faible distance d’approvisionnement.

JO TOKYO 2020

Afin de créer des médailes recyclés pour les Jeux Olympiques 2020, le comité d’organisation Japonais avait lancé une collecte de d’appareils électroniques usés pendant plusieurs mois au Japon. 75 895 tonnes dont 6,21 millions de smartphones ont été récoltés !
Ces médailles 100% recyclées ont pour but de mettre à l’honneur l’écologie et la technologie, à l’image des Jeux de 2020.

Les tenues des athlètes seront issues de vêtements usagés. Les podiums confectionnés avec des déchets plastiques collectés dans la mer.Le Japon a également prévu d’utiliser les énergies renouvelables pour éclairer les Jeux.

Qu’est-ce que le recyclage ?

Il s’agit de la transformation d’un déchet en de nouvelles matières premières pour les réintégrer dans le circuit de production.  Cette opération connaît cependant deux limites : elle détériore la qualité de la matière (raison pour laquelle on ne peut pas avoir un produit 100% issu du recyclage) et elle consomme de l’énergie.

TERRAINS ÉCO-RESPONSABLES

Alors que de nombreuses questions sont soulevées quant à la dangerosité des terrains de football synthétiques (constitués de billes de caoutchouc ou de plastique), tant pour la santé que pour l’environnement, les noyaux d’olives concassés semblent être une bonne alternative.

Les noyaux « made in Provence » permettent de stabiliser le terrain et procurent même aux joueurs des sensations se rapprochant d’un gazon naturel.

Ce remplissage local permet de réutiliser les noyaux d’olive considérés comme des déchets, pour en faire une ressource !

Et cela fait des émules : plusieurs terrains écoresponsables ont vu le jour comme celui de Guichen en Ille-et-Vilaine, de Baud dans le Morbihan ou encore de Mouzillon en Loire-Atlantique. 

Le surcoût lié à l’utilisation de noyaux d’olives est d’environ 80 000 euros par rapport aux autres terrains synthétiques, pour un projet facturé 940 000 euros (620 000 pour le projet à La Ciotat). 

Un terrain de ce type est fait pour durer entre 12 et 15 ans. Grâce à l’utilisation de cette technique, l’Etat a versé une subvention de 120 000 euros et ce terrain coûtera moins cher en entretien par rapport à du gazon naturel, sans polluer l’environnement et sans danger pour la santé des joueurs. 

A Bouaye, près de Nantes, le terrain de football synthétique a également revêtu un matériau biosourcé : le liège.

PICTURE ORGANIC CLOTHING

La seconde vie des produits sans transformation chimique, Picture Organic Clothing l’a intégré avec notamment la création d’un sac à dos qu’il suffit de découper une fois usagé.

Il se transforme alors en trousse de toilette ou en housse d’ordinateur.  C’est ce qu’on appelle la réutilisation, aussi appelé surcyclage (en opposition à recyclage), ou encore upcycling dans sa version anglophone.

Qu’est-ce que le surcyclage / upcycling ?

C’est le fait de détourner un déchet de son usage initial, de transformer des matières déconsidérées en un nouveau produit, pour éviter la fabrication d’un produit neuf.